samedi 31 mai 2014

Petit mot de bienvenue !

Bienvenue sur Les explorateurs de l’univers. Sur ce blog, nous allons vous faire partager un très beau récit sur l’exploration d’une nouvelle planète, divisé en plusieurs chapitres qui seront progressivement publiés.
Notre nouvelle part d’un contexte bien particulier qui n’est pas sans rappeler nos problèmes actuels au niveau de l’environnement, comme celui des ressources sur Terre. Elle s’approchera donc de la réalité pour partir ensuite dans un monde imaginaire créé par nos soins. Pour chaque passage mêlant notre nouvelle à un contexte de notre vie de tous les jours, nous publierons aussi un petit résumé apportant plus d’informations sur ce sujet comme la situation actuelle de nos ressources par exemple.
Nous espérons vous avoir éclairé sur nos intentions et vous souhaitons bonne lecture !

samedi 24 mai 2014

Abstract de notre nouvelle

Aujourd’hui se pose le terrible problème de la pénurie des ressources. En effet, la surpêche vide les fonds marins et menace des espèces qui sont en voie de disparition. De plus, les réserves énergétiques d’origine fossile ont aussi été grandement épuisées et dans le même temps, on a assisté à l’augmentation du niveau de pollution dans l’atmosphère et donc du réchauffement climatique. Notre nourriture telle que nous la connaissons va aussi disparaître par manque d’eau par exemple.
Une seule solution pour éviter la catastrophe : trouver une nouvelle planète, de nouvelles sources d’approvisionnement, explorer l’univers. Pour cela, une équipe constituée de personnes compétentes, prête à relever le défi et n’ayant pas peur de l’inconnu va se lancer dans cette aventure inédite qu’est l’exploration de nouvelles contrées. Et pourtant, moi, personne lambda au lourd passé, vais permettre à cette virée dans l’espace de devenir une véritable aventure avec de nombreux rebondissements.

We are facing today a serious problem about resources penury. Indeed, overfishing empties seabed and threatens endangered species. Moreover, fossil energy reserves have also been drained and at the same time, pollution level has been increased in the atmosphere and consequently global warming. Our food as we currently know will also disappear due to a lack of water for example.
Only one solution to avoid this disaster: find a new planet, new sources of supply, and explore the universe. To do that, a team composed of skilled people, ready to take up the challenge and who is not afraid of the unknown will embark into an unprecedented adventure which is the exploration of new lands. And yet, I, a person like the others with a dark past, will allow this trip in the space to become a real adventure with many unexpected developments.

mardi 20 mai 2014

Chapitre 1 : L’expédition de la dernière chance

Près de la base spatiale, une équipe de journalistes arriva avec leur camionnette. Après qu’ils furent sortis de leur véhicule, le cameraman alluma sa caméra et prononça le fameux « action ». Le journaliste se lança alors dans un monologue :
« Je me présente : Henri Troubadour, journaliste pour votre chaine télévisée préférée, et je vous parle en ces temps troublés. En effet, comme vous le savez, notre monde court à sa perdition. La surpêche dans nos océans a fait diminuer le nombre d’espèces de 90 % ainsi que la déforestation de nos forêts réduisant notre écosystème à un des niveaux les plus faibles de notre histoire. Nos ressources minières diminuent de façon drastique avec l’avancée technologique et les énergies fossiles se vident à vue d’œil alors que les énergies renouvelables avancent à la même vitesse qu’un escargot en manque de sommeil. Et malgré toutes les recherches sur les nouvelles énergies et les nouvelles méthodes de recyclage, notre seul espoir semble être derrière moi. Nous nous trouvons sur la base spatiale européenne de la Guyane où une expédition se prépare pour voyager à la vitesse de la lumière afin d’atteindre la première planète avec une atmosphère similaire à la nôtre. Cette expédition aura pour but de recueillir des informations sur la nature des sols et les possibles utilisations de celle-ci. Pour cette expédition, une équipe de huit individus a été mise sur pied. Trois de ces personnes sont des soldats choisis parmi les meilleurs dont le général Sirtz qui nous a permis d’arrêter le terrorisme dans le monde après cinq ans de service à ce poste. Ses subordonnées sont les caporales Sourdon et Marique qui ont aidé le général dans la suppression du terrorisme. Nous avons ensuite une équipe scientifique de quatre personnes. La chef de service n’est autre que la chercheuse de renom, Andrea Nartchef qui a obtenu le prix Nobel de physique grâce à la découverte du moteur permettant d’atteindre la vitesse de la lumière. Elle est accompagnée de trois docteurs en géologie extra-terrestre, en cryogénisation et en télécommunication spatiale, les Dr Snitch, Ferrafia et Binario. Le seul membre n’ayant pas de spécification particulière pour cette expédition est le citoyen Jacques Uzi. Mis à part son nom, nous n’avons pas réussi à trouver plus d’informations sur lui à cause de données tenues secrètes par l’État. En attendant d’en savoir plus sur lui, nous allons rester dans la zone afin de vous tenir au courant lors du décollage qui aura lieu dans un mois, jour pour  jour. Bonne continuation et à une prochaine retransmission. »
Après cela, le journaliste fit signe à son cameraman d’arrêter de filmer et rangea le matériel dans le véhicule.  Moi, le citoyen lambda, je me retournai vers la base spatiale où j’allais pouvoir commencer l’entrainement et changer de vie.

samedi 17 mai 2014

Chapitre 2 : L’entrainement avant la dernière étape

          Voilà maintenant quatre jours que je subissais cet entrainement pour être astronaute avec l’équipe. Je me sentais si faible et fatigué à faire ces entraînements pour supporter encore une fois l’accélération et l’apesanteur. Ce qui m’épuisait le plus, c’étaient ces connaissances minimales que je devais avoir pour épauler l’équipe. Je ne pensais pas que ce serait si dur de me construire une nouvelle vie parmi tous ces gens. Il fallait dire qu’ils étaient totalement différents par rapport à ce que je pouvais m'imaginer. Déjà le général, c’était un homme fort respectable et surtout fort sympathique. Je le considérais comme un gentil papa qui remontait les bretelles de ses troupes. Quand c’étaient les scientifiques qui ne voulaient pas faire leur entrainement physique, il les prenait par les oreilles et les obligeait à se mettre en tenue. Même combat pour ces deux soldats qui ne comprenaient pas l’utilité des connaissances scientifiques qu’on nous inculquait. Si vous aviez vu les punitions d’écritures qu’il leur donnait, c’était à mourir de rire. D'ailleurs en parlant de ces deux soldats, j’avais l’impression de revoir les stéréotypes de ceux qu’on voit à la télévision. Ils ne possédaient aucune volonté propre. Si le général n’était pas là pour leur donner un ordre, ils ne bougeraient pas, ne réagiraient pas. Seul le moment du repas semblait à peu près intéressant pour eux et ils communiquaient enfin avec l’équipe. Ils étaient tout de même sympathiques dans ces moments-là et étaient de bons vivants, pas comme les trois doctorants qui nous accompagnaient. Il était impossible de leur faire décrocher un mot dans ce moment si familial, si proche. Ils préféraient parler de leur découvertes ou de celles de leur collègues qui n’ont pu venir et s’amusaient à descendre les théories des autres tout en défendant bec et ongle les leurs. C’étaient toujours dans ces moments-là qu’arrivait le chef du secteur scientifique qui leur donnait à chacun une tape sur la tête pour leur remettre les idées en place. Ils se revenaient alors dans le moment présent et daignaient nous adresser la parole. Heureusement qu’elle était là. Et si le général n’était pas présent, elle aurait su nous mettre au pas sans aucun souci. Avec un moral d’enfer et une envie de créer un groupe solidaire, elle se donnait du mal pour nous intégrer et pour nous épauler. Même avec moi, elle venait me voir et m’encourageait dans mes efforts. Je m’en retrouvais même à créer des liens avec elle. D’ailleurs, un soir après le repas, je sentais que sa curiosité grandissait de plus en plus sur mon passé. Elle n’arrivait pas à comprendre ma présence dans cette expédition. Je m’étais alors décidé à lui révéler mon secret si elle acceptait de le garder pour elle. Malgré une envie folle de le faire partager aux autres, elle me le promit. Je me mis donc à lui raconter mon lourd passé et le pourquoi de ma présence.

mercredi 14 mai 2014

Article : Sommes-nous menacés par une pénurie de ressources ?

Les ressources sont un bien grand mot car elles représentent beaucoup de domaines qui sont dans la plupart menacés par la surexploitation de l’homme.

ETAT ACTUEL DES RESSOURCES SUR TERRE

NOURRITURE

Source : notre-planete.info
Des paysans vivant de leur lopin de Terre en autosuffisance ont été exposés à la mondialisation qui a totalement transformé leur mode de vie. Une agriculture intensive a été imposée réduisant toujours plus leur terre pour se nourrir et vivre. Toute cette nourriture produite en masse est exportée et ils ne leur reste plus de quoi manger convenablement.
De plus, l’agriculture intensive ne fait qu’appauvrir les terres qui finiront par devenir inutilisables.


SURPÊCHE

Source : terre-univers.be 
Ces dernières années, des quotas ont été mis en places dans certains pays pour limiter la pêche. Mais cela ne suffit pas : en effet, d’autres pays n’instaurent aucune règle et n’arrêtent pas la pêche même sur des animaux en voie de disparition. Mais ce n’est pas le pire : certains bateaux raclent les fonds marins et détruisent toute la flore existante.
Les poissons n’ont plus suffisamment de temps pour se reproduire et d’ici 2048, les poissons comestibles auront cessé d’exister. Par exemple, le thon rouge qui devient rare continue à être pêché en forte quantité du fait de sa haute valeur marchande. Des conventions sont tout de même mises en place pour la protection d’animaux en voie de disparition
D’autres problèmes affectent également nos mers comme les macro-déchets qui s’accumulent et qui sont rassemblés par le biais de certains courants. Ils entraînent la mort de certaines espèces par étouffement comme avec les sacs plastiques sur les tortues. Une des premières solutions possibles seraient de supprimer les décharges au bord de l’eau.

RESSOURCES MINIERES

Source : viventura.fr
Notre société de consommation a bouleversé notre mode de vie mais aussi le monde de l’industrie. Elle a implanté une nouvelle façon de penser : « ça ne marche plus donc on jette ! ». Bien sûr, cela a eu de nombreux impacts comme de grandes décharges dans les pays sous-développés où des personnes et même des enfants trient les métaux qui sont souvent toxiques pour la santé.
Cette très forte consommation des ressources ne peut bien sûr pas durer car les stocks ne sont pas inépuisables d’où la création du concept développement durable. Et on commence à en voir les évolutions avec le recyclage mais aussi de plus en plus de produits qui sont pensés pour limiter leur empreinte écologique lors de leur conception avec l’utilisation de matériaux recyclés, la limitation de sa consommation etc…



RESSOURCES ENERGETIQUES

Source : web-sciences.com
Les ressources énergétiques d’origine fossile qui sont en fin de vie ont contribué à l’augmentation du niveau de pollution dans l’atmosphère et donc au réchauffement climatique. Il est donc nécessaire d’arrêter les sources de production d’énergie polluantes (à base de charbon, de pétrole…) et se tourner vers d’autres types comme les panneaux photovoltaïques, les éoliennes, les hydroliennes ou encore le méthane issu des élevages.
Chaque région du monde est forcément propice à une source d’énergie qu’il faut exploiter pour préserver notre environnement.


EAU DOUCE

Source : corinnebouchoux.eelv.fr
L’eau douce et notamment l’eau potable deviennent une denrée rare. En effet, ce type de ressource a été pollué au fur et à mesure des années avec l’industrialisation (polluants chimiques), l’agriculture intensive (pesticides) et les médicaments (hormones).
Nous sommes en effet confrontés à une féminisation des poissons et une augmentation des cancers chez l’homme même si on pourrait dire que cela est lié à une meilleure espérance de vie.
Actuellement, la seule solution est le traitement des eaux usées même si la meilleure serait de stopper les sources de polluants.


FORÊTS

Source : nordesta.org
La forêt est le poumon de notre planète, c’est elle qui nous a permis d’obtenir cet écosystème (végétal et animal) qu’on connait et de pouvoir y vivre. En effet, elle capte le dioxyde de carbone pour en faire son ossature et rejette de l’oxygène pour que l’on puisse respirer. Sa présence est donc hautement nécessaire.
La déforestation peut devenir très grave à grande échelle. Sa cause est multiple : pour son bois mais aussi pour obtenir de nouvelles terres de culture de soja par exemple qui permet d’alimenter notre élevage et donc pour obtenir notre viande.
La solution serait donc de limiter l’avancement de l’homme sur la forêt notamment en Amazonie et faire une déforestation raisonnée (couper un arbre de temps en temps) et ainsi permettre le renouvellement naturel de la forêt. De plus, le fait de limiter notre consommation de viande pourrait atténuer la demande en soja et donc les cultures.

Source :
https://www.isf-france.org/system/files/Journal_ISFNancy_Avril2010_Ressources.EtatsDesLieux.pdf

lundi 12 mai 2014

Chapitre 3 : L'histoire de mon passé

Je m’en rappelais comme si c’était hier. J’avais 20 ans, l’âge où toutes les opportunités s’offraient à nous et où l’on était libre de décider de ce que l’on allait faire dans la vie. Mais cela n’avait pas été le cas pour moi.
Un beau jour férié d’été avec un soleil étincelant mais aussi une chaleur torride, mes amis et moi avions décidé de sortir faire un tour de vélo histoire de prendre un bon bol d’air avant d’attaquer une nouvelle semaine. Un petit coin de rêve méconnu de tous était notre point de rendez-vous : une petite rivière coulait calmement pour déboucher sur un point d’eau alimenté par une magnifique cascade et tout cela dans une forêt luxuriante animée par les chants d’oiseau.
Sans perdre une seconde, nous plongions comme à notre habitude dans cette eau transparente et refroidissante. Mais un élément nous avait paru inhabituel : une moto d’un noir profond avait été cachée non loin de notre paradis secret, sans doute un véhicule volé nous disions-nous. Malgré cela, ce coin reposant nous ôta toute suspicion et nous profitâmes de notre après-midi le plus que nous pûmes.
Le soleil commençant à décliner, nous décidâmes de nous rhabiller et d’emprunter le chemin du retour. Sur la route, tout paraissait calme jusqu’à ce qu’on entendit une voiture arriver. La personne n’avait pas le pied léger sur l’accélérateur. Il fonçait pleine balle vers nous sans ralentir, la peur commençait à s’emparer de nous mais finalement, il s’arrêta net à côté de nous, me tendit un paquet et repartit aussitôt. On se demandait quel malade cela pouvait être mais en examinant de plus près ce paquet, on pouvait voir qu’il contenait une sorte de poudre blanche. Toutefois, nous n’eûmes pas plus de temps pour l’inspecter car déjà deux autres voitures arrivaient aussi en trombe mais cette fois-ci armées jusqu’aux dents. Sans réfléchir, nous laissâmes les vélos sur place et courûmes le plus vite possible dans les bois. Toutefois, mes amis n’eurent pas le temps de s’enfoncer suffisamment loin et ne s’en sont pas tirés.
Andrea qui était en train de m’écouter en eut les larmes aux yeux. Cependant, je lui dis que ce n’était que le début d’une grande série de tristes évènements et qu’elle devait encore tenir le coup. Je continuais donc à lui raconter ce passage qui a fait tourner au drame une bonne partie de ma vie.
Même essoufflé, je m’efforçais de ne pas m’arrêter ni de me retourner. J’entendais toujours des coups de feu, je frémissais à chaque détonation en croyant toujours que je finirais par tomber comme tous les autres. Je ne sentais plus me jambes, mes pieds ne touchaient pratiquement plus le sol et j’esquivais les arbres comme je le pouvais. Tout à coup, je retombai sur une autre route et le calme était de nouveau revenu. Mais c’était peine perdue car cette fois-ci des sirènes arrivaient au loin, des sirènes de la police semblait-il. Je me suis alors dit que j’étais sauvé. Je me positionnai en plein milieu de la route pour qu’ils puissent me voir et me sauver.
Les policiers arrivèrent en courant vers moi ; ce qui se passa était inimaginable. On me prit pour un criminel car j’étais en possession de drogue alors que je ne le savais même pas. Sans que je puisse parler, on m’embarqua et je fus jugé non longtemps après pour possession de substance illicite. Les meurtres de mes amis ont bien failli retomber sur moi mais heureusement que la police scientifique avait mené son enquête.
Andrea décomposée m’interrompit dans mon histoire et me consola comme elle le pouvait même si j’en avais fait le deuil depuis bien longtemps.

samedi 10 mai 2014

Chapitre 4 : En avant pour de nouveaux cieux

Après plusieurs jours d’entraînements physiques, d’apprentissages théoriques et de mises à l’épreuve pour notre résistance psychologique, nous étions fin prêts à entamer une nouvelle vie. Quelques préparatifs étaient encore nécessaires mais le départ était imminent. Bien évidemment, les soldats et scientifiques qui vouaient le reste de leur vie à cette aventure spatiale inédite retournaient aussi voir leur famille et leurs proches une dernière fois pendant quelques jours.
Notre voyage allait être un aller simple car le carburant ne serait pas suffisant pour le retour. Et de ce que j’avais entendu, le but précis de notre mission était avant tout la découverte de l’exo planète et une étude approfondie de son sol, ni plus ni moins.
Mercredi 18 mai 2022 : c’était la date qui allait rester dans l’histoire mais aussi le jour d’un nouveau départ. Nous étions convoqués par le général Sirtz. Même s’il avait l’âge d’être à la retraite, tout le monde avait du respect pour lui. Il nous fit le briefing des évènements qui allaient se dérouler mais aussi des consignes qu’il fallait respecter une fois que l’on serait dans le vaisseau.
Les combinaisons adaptées pour le voyage enfilées, nous sortîmes des vestiaires en direction du mastodonte de métal. Les journalistes se jetèrent sur nous pour essayer d’obtenir des informations de notre part mais les militaires firent barrage. Seul le général glissa quelques mots avant de nous rejoindre. Avançant dans la même direction, nous étions tous les yeux ébahis, contemplant ce monstre de fer qui allait nous transporter pour le voyage : on le nommait le Nevada Fire.
De forme circulaire, il arborait une robe métallique entièrement de couleur grise qui était capable de capter la lumière du soleil grâce à ses microcellules photovoltaïques. Mais sa couleur lui donnait aussi l’avantage d’être furtif dans le vaste univers qui nous attendait. Equipé de toute l’armada pour communiquer et se défendre, ce vaisseau était une forteresse volante. Nul ne voudrait s’y frotter. Des lasers, des missiles à ogives nucléaires, des mines, des propulseurs à fusion contrôlée, … toutes les dernières technologies étaient présentes. Il respirait la qualité et plus nous nous en rapprochions et plus un sentiment de fierté s’éveillait en nous.
Le Président de la République Albert Donemon nous attendait au pied de l’appareil pour prononcer son discours avant le départ. Il présenta de nouveau l’équipe dans l’ensemble à destination des journalistes en donnant toujours très peu d’informations à mon sujet et c’était bien mieux comme cela, puis nous souhaita bonne chance. Nous entrâmes dans le vaisseau comme des héros, la porte se referma et ce fut alors le calme absolu. Andrea, cette scientifique qui prenait toujours soin de moi, m’accompagna jusqu’à mon emplacement avant le décollage. Le général se mit alors en position pour prendre les commandes du vaisseau et entama une manœuvre pour sortir de l’atmosphère terrestre. Ce fut un moment très éprouvant physiquement mais aussi émotionnellement : je quittais ma Terre natale, cette petite planète bleue qui m’avait tellement apporté de bonheur avant ce tragique évènement. Mais je n’avais point de regret et j’étais maintenant prêt à affronter la suite des aventures.
A peine positionné en orbite, le général nous donna l’ordre de nous placer dans les capsules cryogéniques. Avant leur activation, je vis les étoiles se déformer. Nous étions passés à la vitesse de la lumière : notre voyage commençait.

jeudi 8 mai 2014

Chapitre 5 : Un réveil pas comme les autres

Je sentis enfin mon corps se mouvoir, le bout de mes orteils qui ressentait la chaleur de mon sang. Mes poils s’hérissaient avec une chair de poule parcourant chaque parcelle de ma peau. Ma main commença enfin à se resserrer, et mes doigts se frottaient les uns les autres. Il fallait croire que notre voyage venait de se terminer. La cryogénisation s’était arrêtée et nous réanimait au fur et à mesure. Je pus ouvrir les yeux et observer le caisson s’ouvrir. Je voyais encore flou mais je distinguais la forme des autres modules. Ils étaient tous ouverts d’après ce que je voyais. Une fois ma vue rétablie, je m’avançais dans le couloir vers la salle de repos pour retrouver tout le monde.
          Arrivé dans la salle, tout le monde était présent sauf les deux caporaux qui devaient être dans le poste de pilotage du vaisseau. Je regardais les autres et me sentis rassuré. En effet, je voyais bien que je n’étais pas le seul  à subir les effets secondaires de la cryogénisation. C’était surtout nos pauvres docteurs qui faisaient peine à voir. Ils étaient en train de se tenir le crâne  tout en étant allongés sur les canapés de la salle.  De vraies larves. Le général et la doctoresse  en chef discutaient tant bien que mal du futur de la mission une fois que nous serions sur la planète. Je ne voulais pas m’imposer et préférais regarder le vide intersidéral à travers le hublot. « Sublime » était le premier mot qui m’arriva à l’esprit. Un immense ciel étoilé s’étalait tout autour de nous avec de magnifiques œuvres créées lors du Big Bang, et continuait à se modifier dans le temps infini.
        Alors que je m’approchais du cockpit pour voir nos deux caporaux, j’entendis un message audio diffusé dans les hauts parleurs du vaisseau : «  Hey les gars … euh … Les passagers, nous avons en visuel l’exoplanète Alboria. Vous pouvez venir dans le cockpit pour la regarder ». Je commençais à accélérer le pas pour voir cette planète de plus près quand je sentis le sol trembler sous mes pieds. Les trois docteurs à la limite de l’agonie il n’y a pas encore cinq minutes se précipitaient en même temps vers le cockpit. Ils se donnaient des coups d’épaules et de pieds pour gêner l’avancée des autres. Andrea arriva et dit : « Ne vous inquiétez pas. Malgré leur aspect sérieux quand ils parlent de leurs thèses,  ils n’en restent pas moins de grands enfants. Ça doit faire des années qu’ils attendent ce moment. » Puis elle alla à son tour vers le cockpit. Arrivé dans le poste de commande, je ne savais plus quoi dire. Je vis une magnifique planète recouverte de bleu, de vert et de marron à l’image de notre ancienne Terre. Seul le ciel de couleur violette permettait de ne pas les confondre et surtout un détail qui n’était pas des moindres : sa taille, deux fois plus grande que la Terre. Autant se dire que la gravité ne serait pas des moindres une fois sur place. Mais ce n’était pas un souci pour pouvoir vivre une nouvelle vie.

mercredi 7 mai 2014

Chapitre 6 : « L’alboriage »

Alors que j’admirais cet astre, le général arriva et dit : « Messieurs, Madame, je pense que vous pourrez profiter de cette planète sur place. Veuillez donc vous asseoir et vous tranquilliser, surtout vous messieurs les docteurs ! ». Tout le monde se calma sur le champ et retourna dans la salle de repos, prêt à attendre le passage de notre vaisseau dans l’atmosphère d’Alboria. Les caporaux se préparaient. Il ne restait plus qu’à commencer la manœuvre d’atterrissage.
 Au moment des premiers ralentissements et des premières vibrations du Nevada Fire, chacun mit sa ceinture de sécurité, sauf nos docteurs qui s’étaient jetés dessus. Je sentais une douleur de plus en plus vive dans mon estomac comme si ma fin était arrivée. Le général restait de marbre face à la situation et essayait de calmer nos scientifiques qui ne pouvaient s’empêcher de hurler à la mort. Je me demandais s’ils avaient bien pris conscience de l’importance de l’entrainement sur Terre pour cette partie du vol. Andrea semblait aussi stoïque que le général mais je vis bien quand même sa main se crisper sur son accoudoir. Je me demandais comment se portaient les officiers dans le cockpit quand les secousses se mirent à s’intensifier, et je pus voir des flammes dues à la friction des particules sur la paroi du vaisseau. Je me sentais de plus en plus lourd avec l’accélération du vaisseau vers la planète et la gravité augmentant. La douleur brouillait toutes mes sensations. De plus, même le temps semblait déformé. Pour moi les secondes devenaient des minutes et les minutes des heures.
Après ce qui m’a semblé être une éternité, je sentis le vaisseau se redresser à l’horizontale et les nuages défiler devant les hublots de notre vaisseau. La vitesse diminuait, la pression s’abaissait, tout redevenait normal. Nous entendîmes alors un des soldats s’exclamer via les hauts parleurs : «  On vient de terminer la manœuvre. Aucun problème détecté pour le moment. Vous pouvez détacher les ceintures et si votre estomac ne vous fait pas faux bon, regarder par les hublots. Nous allons passer sous les nuages. » A peine eu-t-il finit sa phrase que les docteurs devenus blancs comme linge avaient décroché leurs ceintures à une vitesse jamais égalée dans l’histoire de l’humanité et s’étaient précipités dans les toilettes du vaisseau. J’essayai de me lever à mon tour pour regarder par le hublot à quelques pas de là. Et là, ma vision périphérique se noircit et mes jambes décidèrent de m’abandonner. C’étaient encore ces vertiges qui me faisaient des tours. Je me relevais quand le général m’attrapa par l’épaule et me remit sur pied. Il me dit alors «  Ce n’est pas le moment de perdre le nord ! Relevez-vous et regardez-moi l’extérieur ! » Il m’avança jusqu’au hublot et je vis une sublime forêt, comme notre forêt amazonienne mais en démesurée. Tout semblait beaucoup plus grand, comme ce magnifique oiseau qui passa au-dessus de nos têtes. Il avait une envergure de six mètres de long avec de sublimes plumes flamboyantes. Rien d’aussi remarquable sur notre planète.
Après plusieurs minutes d’adaptation, je sentis le vaisseau se stabiliser et se poser sur la planète au milieu d’une plaine verdoyante. Le général nous donna les dernières indications et après avoir mis nos masques de respiration pour préserver nos poumons de la pression extérieure, nous ouvrîmes les portes de la salle de dépressurisation pour poser notre premier pas sur la terre ferme. Tant d’évènements allaient se dérouler ici et nous regardions uniquement le paysage. Quelle équipe d’insouciants, nous étions alors…

mardi 6 mai 2014

Chapitre 7 : Un pas pour l’homme et pour l’humanité

L’atmosphère de cette planète caressait enfin mon visage, à la fois chaude et humide elle paraissait plus lourde et plus oppressante. Heureusement que l’équipement était prévu pour pouvoir respirer convenablement. Chaque élément de cette planète semblait bien plus vivant que notre planète natale : le vent soufflait de manière ardente comme si nous étions au bord de la côte, le ciel d’un mauve profond était parsemé de nuages d’une épaisseur incommensurable et qui se déplaçaient tels des fusées ; la planète arborait plusieurs satellites comme notre lune unique ainsi que deux étoiles. L’une avait la chaleur de notre soleil et sa couleur alors que l’autre deux fois plus petite donnait la couleur à ce ciel.
L’équipe tout entière, nous nous regardions. Les yeux ébahis par ce que nous étions en train de voir, nos pensées étaient unanimes : nous vivions un privilège, nous étions les premiers à avoir posé les pieds sur une exoplanète.
La nature était en train de se réveiller car nous devions être tôt le matin. La terre ductile était gonflée par l’eau et recouverte de rosée. L’herbe était de plusieurs couleurs : nous retrouvions bel et bien une herbe d’un vert profond mais aussi d’autres de couleurs bleue, mauve ou encore jaune. Nos yeux étaient submergés par cette abondance de couleurs. Des sortes de cavités étaient présentes comme des trous de taupes géants éparpillés dans la plaine. Au loin, nous pouvions voir la forêt que nous avions survolée. A la fois gigantesque et profonde, elle semblait abriter tout un écosystème riche en êtres vivants. Les scientifiques autour de moi n’en pouvaient plus et telle des chiens enragés, ils étaient prêts à bondir pour y pénétrer. Cependant, Andrea avait les laisses bien tendues et nous rappela qu’il était nécessaire d’établir un campement avant de commencer l’exploration.
Je sentais de nouveau le goût de la liberté, un sentiment qui ne s’était pas manifesté depuis de longues années. Cette planète mère qu’était la Terre n’allait aucunement me manquer : plus rien ne me liait à elle, plus de familles, plus d’amis… j’en étais devenu un étranger, un inconnu. Qui aurait cru qu’une seconde chance se présenterait à moi ? Je n’avais plus d’espoir et pourtant, je me retrouvais ici dans un somptueux endroit plein de vie. Peut-être n’étions-nous plus habitués à cela sur Terre ? Nous avions tellement construit que les villes se touchaient et les forêts n’existaient plus que sous forme de parcs.
Andrea nous donna les consignes du matériel à sortir et le général répartit les rôles pour la construction. Le rôle premier était d’établir l’abri pour pouvoir s’abriter et se protéger contre d’éventuelles menaces. Nous aurions pu tout simplement rester dans le vaisseau mais personne ne voulait y retourner tellement nous y avions séjourné. Les vivres étaient suffisants pour quelques semaines et nous n’avions pas besoin de nous en préoccuper pour l’instant. Des sortes de tipis sortirent de terre. Même s’ils semblaient petits aux premiers abords, ils offraient une place immense une fois à l’intérieur.
Ce nouveau décor qui s’offrait à moi me fit de nouveau penser à mon passé. Je m’étais dit à l’époque : « Pourquoi moi ? », et maintenant je me posais de nouveau cette même question. Des dizaines d’innocents étaient encore en prison, attendant leur sentence. Je n’oublierai jamais ces visages plein de désespoir dans les couloirs de la mort. Alors que moi aussi, tous les matins j’attendais qu’on ouvre la porte, qu’on mette fin à ce moment de solitude et de tension. Ce moment arriva mais ce fut pour me gracier car une personne inconnue avait témoigné en ma faveur. Et en plus de cela, on me donna un ticket gratuit pour partir et me retrouver ici : n’ayant rien à perdre et tout à gagner, je saisis cette chance. Jamais je ne sus qui c’était, fallait-il retourner le couteau dans la plaie ? Je pense qu’il était enfin temps de tourner la page.
La journée semblait avoir passé très vite. La mise en place des campements avait pris pas mal de temps. Le crépuscule arrivait progressivement, activant notre vision mésopique. Cependant la nuit n’était pas comme sur Terre : l’étoile comme notre Soleil avait disparu mais pas l’autre et le ciel restait toujours avec sa couleur mauve. Quoi qu’il en soit, cela ne dérangea le sommeil de personne et tout le monde s’endormit paisiblement.

lundi 5 mai 2014

Chapitre 8 : Une exploration sans précédent

Quelques jours passèrent afin de permettre à tout le monde de se reposer mais aussi de s’organiser pour commencer enfin l’exploration. Très déçus, un soldat et un scientifique durent rester au campement afin de le garder mais aussi mettre en place les serres pour faire pousser des fruits et légumes (l’atmosphère était favorable à l’agriculture). En effet, les vivres n’allaient plus être suffisants à long terme.
Andrea et le général Sirtz s’étaient mis d’accord sur ce qu’il fallait faire, mais pas pour des intérêts communs car ils n’avaient pas du tout le même but dans l’expédition. Alors que l’armée pensait surtout à la colonisation et à l’exploitation minière dans un futur proche, la scientifique en chef avait plus l’âme à partir à l’aventure, découvrir de nouvelles espèces et autres êtres vivants pour la science. Ils cohabitaient car ils avaient besoin l’un de l’autre.
Le Soleil à son zénith, nous partîmes enfin à l’aventure pour quelques jours en direction de la forêt. Le ciel toujours dégagé d’un ton mauve éclatant faisait mal aux yeux. Nous traversâmes les champs d’herbes de multiples couleurs pour arriver devant un mur de verdure : la forêt que nous connaissions ne faisait pas l’égale devant ce que nous étions. Les racines en évidence faisaient deux fois notre taille et les arbres montaient à perte de vue. Andrea nous fit remarquer que le sol devait être assez riche pour abriter une vie aussi importante.
Après un moment de contemplation, nous entrâmes dans ce milieu inconnu avec une petite boule au ventre. Alors que le bruit du vent était le seul sifflement connu à notre oreille dans la plaine, on assistait ici à une tout autre ambiance : le grincement des branches rendait cet endroit mystérieux, des gémissements d’animaux inconnus et non percevables pouvaient parfois nous faire sursauter, avec un chant ressemblant aux grillons pour tamiser le tout. Le Soleil se coucha rapidement, nous plongeant un peu plus dans la pénombre, et ce fut alors que d’autres types de sons encore plus inquiétants pouvaient être entendus. Cependant, le général Sirtz et son acolyte étaient devant pour surveiller toute activité suspecte. Andrea touchait et analysait tout ce qu’elle pouvait et moi la regardais toujours avec autant d’admiration. Le sommeil commençait à s’emparer de nous et nous décidâmes alors d’installer un campement de fortune pour quelques heures. Chacun son tour, nous allions faire la ronde pour surveiller les alentours.
Pendant ce moment d’inactivité, je me rendis compte que le jour et la nuit duraient moins longtemps que chez nous, cela était sûrement dû à la vitesse de rotation de la planète. Mais une chose me tracassait : cette étoile d’une teinte mauve était pratiquement toujours présente mais se déplaçait tout de même de temps en temps. Un jour ou l’autre, la nuit allait tomber, cela ne faisait aucun doute, mais quand ?
De nouveau en vadrouille et le Soleil se levant, nos activités reprirent. Nous pouvions deviner l’aube par l’augmentation de la luminosité mais la forêt était tellement dense qu’on ne l’apercevait pas. Plus détendus mais toujours sur leur garde, les militaires avançaient plus confiants car aucune menace n’avait pour l’instant été identifiée. Andrea et son subordonné se baladaient avec de gros sacs remplis de fioles, prêts à tout attraper. Ils me demandèrent de participer à leurs petites expériences. Ils prenaient de petits morceaux de différentes espèces d’arbres, les broyaient pour les mettre dans une fiole. Enfin, ils rajoutaient un petit produit qui réagissait avec la feuille. Je les regardais et fis de même : un liquide bleu apparut et Andrea vint me voir en me disant que ma feuille se rapprochait de la composition d’un chêne. Elle était fière de mes prouesses tout autant que moi. Cette ambiance chaleureuse me faisait un grand bien et m’encourageait encore plus à les aider.
Nous vîmes enfin le bout du tunnel avec une clairière entourée par la forêt. J’aidais les scientifiques à faire l’analyse du sol. Je contemplai en même temps le ciel et je vis la petite étoile mauve se coucher. Le ciel devint alors jaunâtre, n’inspirant rien de bon. Tout le monde s’arrêta dans ses activités pour observer ce phénomène. Quelques minutes plus tard, c’était l’autre étoile ressemblant à notre Soleil qui déclinait. Le ciel s’assombrit, devint rouge puis s’emplit d’un noir profond. Tout devint calme comme si toute la vie s’était éteinte. Andrea s’approcha de moi : je sentais qu’elle avait peur. Je la pris dans mes bras pour la rassurer.
Tout à coup, des gémissements stridents résonnèrent à travers la forêt en direction du vaisseau. Le général Sirtz, inquiet, nous ordonna de nous allonger. On entendit alors des tirs de mitrailleuses dans tous les sens et des cris d’humains, puis de nouveau le calme total… Qu’était-il arrivé à notre campement ?

dimanche 4 mai 2014

Article : L'exploration spatiale

L’exploration de notre système solaire fut un événement majeur lors du siècle dernier sur le plan scientifique mais aussi pour nos sociétés grâce à l’expansion de la limite de nos frontières.
Au départ, l'idée d'envoyer un objet ou un Homme dans l'espace a été conçue par des auteurs de science-fiction des centaines d'années avant que cela ne soit physiquement et matériellement possible. Pendant la deuxième moitié du siècle dernier, avec le développement des moyens de propulsions appropriés, l'amélioration des matériaux, l'envoi d'une mission dans l'espace ne fut plus seulement un rêve mais devint une réalité.
Cette exploration spatiale commença avec la recherche allemande lors de la Seconde Guerre mondiale et notamment dans le domaine des fusées. En effet, leurs travaux sur les fusées permirent aux scientifiques américains et russes de pouvoir imaginer de nouveaux systèmes de fusées conçus pour l’espace et ainsi mettre en avant leur pays durant la Guerre Froide. Cette période fut nommée la course à l’espace.

Fusée Allemande type V2
Source : http://www.sitesv1du-nord-de-la-france.com/A4V2.htm
Trois évènements majeurs de la conquête spatiale sont alors à retenir : le premier vol spatial orbital de l'Histoire le 4 octobre 1957 par le satellite soviétique Spoutnik 1, le premier vol habité par un être humain le 12 avril 1961 avec le vol orbital du Soviétique Youri Gagarine et enfin le premier pas sur la Lune le 20 juillet 1969 par l'astronaute Neil Armstrong. Malheureusement, il y eut des victimes la plupart du temps lors des phases de décollage. On en dénombre ainsi 24 dont la chienne Laïka, premier être vivant dans l’espace morte dans sa capsule.
Armstrong sur la Lune
Source : http://www.rtl.fr/actualites/info/article/neil-armstrong-a-t-il-vraiment-marche-sur-la-lune-7751915603

Il y eut ensuite de nombreuses sondes envoyées par la suite comme Galileo partie en octobre 1989 à destination de Jupiter ou Cassini-Huygens pour Saturne. D'autres missions furent aussi lancées plus récemment comme Mars Express en 2003, Venus Express en 2005 ou New Horizons en 2006. Le plus lointain corps céleste visité à ce jour est Neptune, à proximité duquel est passée la sonde Voyager 2 en 1989. Cependant, de nombreux objets transneptuniens et autres astéroïdes restent à explorer et la sonde Voyager commence tout juste à toucher les confins de l'héliopause, zone extérieure de notre système solaire. Ainsi, grâce aux différentes missions menées par l’Homme, nous totalisons 82 ans d’années passées dans l’espace. 
           Maintenant, différentes nations travaillent ensemble pour la création de projets communs comme la station ISS permettant de faire des expériences sur les matériaux ainsi que sur les êtres vivants dans l’espace. De plus, des projets de construction de base lunaire ont été envisagés par les Etats-Unis permettant ainsi de diminuer les coûts de lancement des fusées vers l’espace grâce à la faible gravité de la lune et son absence d’atmosphère. Un projet d’envoyer des personnes sur Mars a vu aussi le jour mais les conditions de vie lors du voyage et la création de la base sur place ralentissent la finalisation du projet.
Station spatial ISS
Source : http://www.rtl.fr/actualites/info/article/neil-armstrong-a-t-il-vraiment-marche-sur-la-lune-7751915603

Cependant, bien que la conquête spatiale soit toujours largement dominée par des agences spatiales nationales ou internationales telles que la NASA ou l'ESA, plusieurs entreprises envisagent de développer des lanceurs commerciaux. Le tourisme spatial intéresse également les entreprises à travers le partenariat avec des agences spatiales, mais également par le développement de leur propre flotte de véhicules spatiaux.



samedi 3 mai 2014

Chapitre 9 : Un revirement de situation

Alors que je mangeais encore l’herbe à force de rester par terre allongé, j’entendis le général se relever et nous demander de le suivre. Je commençais à me relever mais le soldat me marcha sur le dos et continua sa route derrière le général. Il me fit un mal de chien à suivre bêtement et méchamment son supérieur. Je me relevai à nouveau mais cette fois Andrea m’attrapa par le bras et m’aida dans mon dur labeur qu’était de me soulever. Une fois debout, elle me lâcha puis partit à son tour. Je m’empressai de m’épousseter et me mis à courir malgré mon dos en compote à cause de ses bottes trop lourdes pour mes vertèbres. Avec ma lampe torche braquée sur les feuilles et le reste du groupe, je m’efforçai de garder le rythme tout en évitant les encombrantes racines d’arbres et les branches bien trop près de ma tête. Apres quelques bleus supplémentaires, nous arrivâmes enfin sur ce qu’il semblait être notre campement.

La terre était retournée de toute part par ce qu’il semblait être les plus grosses traces d’animaux que je n’avais vu de toute ma vie. Qu’est-ce qui pouvait bien avoir attaqué et fait autant de dégâts dans notre campement ? Les branches cassées et les feuilles recouvraient le sol de notre campement. Toutes les vitres de notre vaisseau ainsi que le blindage étaient parsemées de griffure et d’impacts de balles tirées par nos mitrailleuses. Nos tentes étaient de leur cotées en lambeaux et certains morceaux s’envolaient en même temps que les brises de cette triste soirée. Après avoir laissé mon esprit matérialiste prendre le dessus, je me rendis compte qu’ils manquaient encore à l’appel le scientifique et le caporal restés sur place. Alors que mes camarades criaient et cherchaient sous les débris, le général s’exclama : « Venez ici ! J’ai retrouvé le caporal Sourdon. » Tout le monde se rapprocha pour voir le caporal mais Andrea nous poussa et nous demanda de lui laisser de l’air. Le général qui dissimulait son inquiétude derrière son sang-froid incroyable, demanda au caporal ce qu’il pouvait bien avoir pu se passer ici lors de cette soirée. Il eut du mal à ouvrir les yeux puis après quelques toussotements, il commença à nous donner quelques explications.

Alors qu’il surveillait le docteur Ferrafia en train d’analyser avec entrain le sol et les minerais qui longeaient la plaine de notre campement, bref, qu’il s’ennuyait comme un rat mort à regarder le scientifique faire joujou avec ses outils, la nuit commençait à tomber sur le campement. Il demanda au scientifique de bien vouloir retourner dans les tentes avant qu’il ne fasse totalement noir. Le docteur Ferrafia comme un enfant dans sa chambre avec ses jouets n’entendit pas les conseils du caporal et alluma juste sa lampe frontale. Le caporal s’avança alors vers le scientifique pour le ramener de gré ou de force dans le monde réelle. Alors qu’il allait attraper le docteur par le col et le secouer comme un cocotier, il entendit un bruit sourd venant des terriers qui entouraient la plaine depuis notre arrivée. Il se retourna pour regarder autour lui. Il ne vit rien mais le bruit devenait de plus en plus fort autour d’eux et le scientifique ne semblait pas retirer son regard de ses cailloux. Sentant le danger, il traina Ferrafia qui entra alors dans une colère noire sous prétexte que les échantillons allaient être souillés par sa faute. Il jeta le docteur dans la tente puis il sortit dehors avec son arme tout en éclairant la plaine. Et là, un silence total s’était installé. Tout à coup, un immense insecte tel un cloporte surdimensionné surgit d’un des terriers et sauta sur lui. Il utilisa alors son arme en tirant à tout va en espérant tuer l’assaillant. Le caporal vit alors l’insecte avec ses mandibules gigantesques s’écrouler à ses pieds. A ce moment-là, une dizaine de ces bestioles surgissent des terriers mais avant qu’il n’ait le temps de tirer, quelque chose l’assomma par derrière. En s’écroulant, il ne vit qu’une masse sombre s’avancer vers Ferrafia et n’entendit que son cri de détresse.

Tout le monde resta médusé face à cette révélation. Par réflexe, on regarda vers les terriers pour voir si aucuns insectes ne sortaient de là-bas. Seul Andrea et les autres docteurs commençaient à réfléchir au pourquoi de leur sortie nocturne et de leur taille surdimensionnée. Bien entendu, Andrea chercha à trouver le docteur Ferrafia, disparu ou alors … mort. Cette dernière hypothèse me fit frissonner le dos en lambeau que j’avais. Le général nous envoya nous coucher pendant qu’il serait de garde. Il fallait nous reposer pour réparer notre campement en piteux état.

vendredi 2 mai 2014

Chapitre 10 : La réparation du campement

          Je crois que depuis le début de notre voyage, je n’avais jamais aussi mal dormi. Il m’avait été impossible de fermer l’œil de toute la nuit à cause de l’histoire du soldat. Rien que de savoir que des insectes géants pouvaient nous sauter dessus m’horrifiait, malgré la présence du général à l’extérieur pour nous protéger et nous rassurer. Je me réveillai avec les yeux cernés mais je vis que je n’étais pas le seul à ne pas avoir fermé l’œil de la nuit. Les docteurs  me regardèrent avec de magnifiques cernes noirs sous les yeux et ces derniers injectés de sang. On se sourit difficilement les uns les autres avant de s’attaquer à notre ration de nourriture.  Malgré mon manque d’appétit, je me forçai à manger car la journée risquait d’être longue vu le travail à faire et  les réparations de notre campements.

                Après que tout le monde avait mangé, nous nous étions répartis les différents travaux pour pouvoir repartir à l’exploration du secteur en espérant retrouver Ferrafia  s’il était encore en vie. Je me retrouvai ainsi à ramasser les restes de nos tentes et à démonter ce qui tenait encore le coup. En effet, il se trouvait que notre campement n’était pas du tout sécurisé contre l’attaque de ces créatures. Ainsi le caporal Marique et moi-même commençâmes à nettoyer le bazar pendant que le général se reposait sur son lit de camp après sa nuit blanche et que les scientifiques ramenaient leurs appareils de mesure dans le vaisseau. Par un heureux hasard, aucune de leurs machines n’avait été cassée par l’attaque et pourtant, on ne pouvait pas s’attendre à un tel miracle comme disaient les docteurs après une telle attaque.

             Alors que je rangeais du côté de la tente où Ferrafia nous laissa son dernier signe de vie, je vis d’étranges marques sur le sol. Vu le nombre de traces de pattes de ces monstres, je n’y prêtais plus attention mais celles-ci n’avaient rien à voir. A vrai dire, elles ressemblaient à des pieds d’humains mais à ceux-ci près qu’ils étaient deux fois plus grands que les miens et dieu savait que j’en avais des longs. Je les suivis jusqu’à arriver devant les traces de pas du docteur puis sa trajectoire continua vers la prairie. Je lâchai mes morceaux de tentes et me sentis investi de l’esprit de Sherlock Holmes. Je pris soin de suivre ces traces jusqu’au moment où je trébuche contre quelque chose. En me dépoussiérant, je vis que le responsable de ma chute était un grand morceau de tissu de la même couleur que l’herbe nous entourant. Après cette découverte, il me sembla évident de prévenir tout le monde. Je me précipitai vers les autres et leur expliquai ce que j’avais vu. Tout le monde commença à parler en proposant ses solutions. Le général leva la voix pour ramener un peu de calme parmi nous.  Il mit alors un plan d’action consistant à laisser les docteurs Snitch et Binario pour s’occuper du caporal Sourdon. Les autres suivraient les traces en espérant retrouver le docteur Ferrafia au bout de cette piste. Le général pris une balise radio-émettrice pour pouvoir indiquer notre position à ceux du camp pour qu’ils puissent nous retrouver grâce au vaisseau.

Après avoir pris nos rations de nourriture et de quoi survivre aux nuits violettes, nous partîmes  en suivant les traces. Nous franchîmes la forêt luxuriante et ses racines surdimensionnées et nous arrivâmes devant une magnifique savane. Le contraste de densité d’arbres avec la jungle était frappant. A l’image de la planète, les arbres étaient surdimensionnés et l’herbe nous chatouillait presque les dessous de bras. Malgré la température éreintante, nous avançâmes à coup de machette pour certains et à coup d’analyse pour d’autres. Andrea gardait un sens du professionnalisme incroyable vis-à-vis de la situation. Elle m’impressionnait de plus en plus. Alors que nous arrivâmes dans un immense désert, le soleil jaune ce coucha pour laisser place au ciel violet. Au loin, nous pouvions observer une montagne d’où semblait venir les traces. Je me couchai après mon repas avec une arrière-pensée pour la future nuit que nous aurions. Pourtant, après cette dure journée de marche, je ne pus m’empêcher de m’endormir. Le lendemain, nous repartîmes pour atteindre le pied de la montagne. L’ascension allait commencer.

jeudi 1 mai 2014

Chapitre 11 : Une découverte incroyable

Après plusieurs heures de marches dans un désert aride, nous commencions sérieusement à être déshydratés. Bien heureusement, le général avait pensé à prendre des vivres pour nous refaire une santé. Lors des repas, personne ne parlait et on se contentait de manger au plus vite sa ration afin de reprendre la route rapidement et trouver Ferrafia.

                Le désert était composé de cailloux d’une couleur rouge signifiant une forte présence de fer. Ils s’effritaient rien qu’en marchant dessus. Tout avait été érodé et montrait la violence que pouvaient avoir certaines tempêtes dans le coin. Cela ne présageait donc rien de bon même si le temps paraissait clair. Avant d’entamer l’ascension de la montagne, nous décidâmes de prendre un peu de repos. Que pouvait bien-t-il y avoir derrière cette montagne ?

                Tout le monde était épuisé par ce voyage qui semblait durer une éternité. Mais le général remonta le moral des troupes et nous repartîmes tels de frais gardons. La montée fut rude. Beaucoup d’entre nous manquèrent de chuter à cause la pente abrupte et des cailloux fins qui recouvraient ce mont. En sueur de la tête au pied, les habits complètement mouillés, nous arrivions enfin au sommet tel de nouveaux explorateurs. Malgré nos esprits affaiblis, une seule chose nous choqua au premier abord : le paysage que nous pouvions contempler sur l’autre versant de la montagne.

                Ces montagnes protégeaient une merveilleuse vallée avec des arbres qui ressemblaient plus à ceux de notre Terre. Une rivière d’un teint bleu turquoise venait d’une source d’une des montagnes et parcourait cette forêt luxuriante d’un vert étincelant. Notre pensée fut de se diriger immédiatement vers ce havre de paix et de nous rafraichir mais notre mission était cependant plus importante. Au milieu semblait se trouver une petite plaine avec une légère fumée se dégageant. Notre intuition nous guida naturellement vers cet endroit.

                La descente fut bien plus facile mais aussi beaucoup plus palpitante : nous sentions enfin la fin de ce long voyage. Nous avions maintenant l’espoir de retrouver notre pauvre acolyte. Cette légère fumée venait sûrement de son campement. De toute façon, qui aurait pu allumer un feu à part notre bon vieux Ferrafia ?

                La forêt n’était décidemment pas du tout accueillante. Le général dut reprendre sa machette en main pour nous frayer un chemin à travers toutes ces plantes rebelles. Cependant, plus nous nous rapprochions du but, plus les traces devenaient nombreuses et nettes. Ces êtres extraterrestres semblaient marcher sur deux pattes comme nous. Nous continuâmes à les suivre jusqu’à arriver à une espèce de totem. Tout le monde s’arrêta brusquement et fit un pas en arrière. Des crânes d’animaux étaient perchés sur des pics taillés par une main qui pourrait être humaine. Andrea fut surprise de l’adaptation de Ferraria dans cet environnement et nous repartîmes aussi vite dans l’espoir de le trouver aux alentours.

                La plaine se présenta alors à nous. Ce n’est pas seulement un campement qui s’y trouvait mais un village entier. Une seule chose intrigante : personne ne s’y trouvait. Tout le monde paraissait sceptique mais au vu de la situation et après ce long voyage, nous entrâmes tout de même à l’intérieur. En plein milieu de ces habitations abandonnées faites à partir du bois de la forêt se trouvait un immense buffet. Andrea n’eut pas le temps de nous avertir que tout le monde se jeta dessus. Nous étions tellement habitués à manger des boîtes de conserve. Elle fit alors de même. Après plusieurs minutes de dégustation, nous relevions notre tête et c’est là que le cauchemar commença. Plusieurs dizaines d’indigènes nous avaient entouré et étaient armés de lances. Bien plus grand que nous, avec de grands pieds, ils nous regardaient comme des petits parasites. Andrea essaya d’éclairer la situation en faisant un dessin au sol pour leur explique comment nous étions arrivés sur cette planète et pourquoi nous étions à leur village.

                Cela ne fit qu’augmenter les tensions entre les deux partis. Finalement, un être bien plus poilu que les autres arriva vers Andrea. Il paraissait être le sage du groupe et lui fit signe de le suivre. Andrea intriguée accepta. Je ne pus m’empêcher d’assister à cette situation et voulus la protéger mais à peine avais-je bougé un pied que je fus paralysé sur place. Mes jambes se glacèrent, je tombai alors au sol et je me laissai alors aller vers un autre monde.

mercredi 30 avril 2014

Chapitre 12 : Un réveil chaotique

           A mon réveil, j’avais l’impression d’avoir dormi une éternité, je me sentais étrangement reposé. Avec difficulté, je commençai à ouvrir les yeux mais à première vue, il semblait faire nuit…  noire. La panique s’empara alors de moi, me souvenant de ce qu’il s’était passé la dernière fois que cela était arrivé. Je me levai immédiatement les jambes engourdies avec les muscles encore à moitié tétanisés repensant toujours au docteur disparu. Avec mes bras, je tentai de savoir où j’étais et je sentis tout à coup une matière familière comme du tissu au bout de ma main.  Par réflexe, je tirai dessus et la différence de luminosité m’aveugla un bon moment.

           La vue retrouvée, le groupe m’avait rejoint pour me demander de mes nouvelles. Le docteur Ferraria était présent à ma grande surprise et je fus très soulagé. Andrea me prit avec elle pour m’expliquer la situation car j’avais apparemment dormi plusieurs heures. Je me rappelai juste que nous étions tombés dans les mains d’êtres vivants pas très amicaux.

Andrea m’expliqua que leur peuple s’appelait les Maraiviens et qu’ils étaient pacifiques pour l’instant envers nous et que la violence n’était pas une solution. Ils vivaient en symbioses avec la nature et essayaient de prélever uniquement ce qu’il leur fallait. A notre arrivée, ils étaient venus nous espionner et en voyant nos inventions, ils avaient peur de ce que nous pourrions faire à leur habitat et l’impact que nous aurions sur la planète. Ils nous avaient donc écoutés et avaient rapidement appris notre langue en se cachant sous des draps de la même couleur que la terre. Et c’était lors de l’attaque qu’ils avaient protégé le docteur en l’emmenant avec eux. Andrea avait essayé de rassurer le sage en lui disant que c’était seulement pour des études scientifiques. La situation n’était pas encore stable à leur goût et ils voulaient nous garder pour l’instant en attendant de prendre une décision. Je n’étais pas confiant même si Andrea avait essayé de me rassurer.

Cependant, elle me fit bien comprendre que leur décision allait prendre plusieurs jours et qu’il fallait pour l’instant s’habituer à leur mode de vie. En effet, ils avaient certaines techniques de chasse qui avaient pu repousser ces horribles bêtes qui dormaient dans les galeries où nous nous trouvions.

                Intrigué par cela, j’allais voir les êtres qui fabriquaient ces armes bien spécifiques. Sans broncher, le créateur me fit voir les étapes de fabrication. Il prenait le cœur du tronc des arbres de la forêt afin d’avoir une lance la plus solide possible. Il prenait aussi des silex avec un liquide empoisonné au bout qui venait de vers à 6 pattes vivant dans le désert. Mais ce n’etait pas tout, ils possédaient aussi des arcs très flexibles faits avec le bois des immenses arbres que nous avions vus au départ. Pour me convaincre de tout cela, il me fit des démonstrations de ses armes et insista pour que je les teste. Le général m’observait et ne put résister à montrer ses gros calibres. Le Maraivien corpulent et imposant fut surpris par notre arme. Il la testa et avec le bruit sourd qu’elle dégagea, il en eu peur et alla se réfugier dans un des abris. La journée commençait bien mais elle passa aussi très vite.

                Le soleil se couchant, nous étions tous invités à manger à leur table. Le buffet était de nouveau rempli. Ils mangeaient toutes sortes de fruits mais aussi des racines, des insectes du désert, du lichen, du poisson de la rivière et bien sûr le gibier de la forêt mais qui ne ressemblait pas du tout au nôtre. La viande était plutôt bleue et tournait au violet sur les membres. Même si cela ne paraissait pas très appétissant au premier abord, tout le monde s’etait régalé. Les caporaux commençaient à créer des liens d’amitié avec les soldats du village. Le général avait trouvé des sujets de discussion avec le sage du village. Finalement, cela se passait mieux que j’aurais pu le croire et j’allais me coucher avec l’impression d’être en sécurité.

mardi 29 avril 2014

Chapitre 13 : L'ultime choix

Voilà maintenant deux semaines que nous vivions parmi les Maraiviens. Ceux qui étaient restés au vaisseau avaient finis par venir jusqu’à nous et avaient pu nous rejoindre dans le village mais à l’intérieur de notre terrier. Alors que ce peuple extraterrestre ne voulait toujours pas nous laisser sortir, ils commencèrent tout de même à nous laisser nous balader dans le village librement. Ainsi, pendant que je me promenais tranquillement au lever du jour, je voyais le général Sirtz faire le maximum qu’il pouvait pour aider les villageois dans leurs différentes tâches comme la création d’une nouvelle habitation pour le nouveau couple qui venait de se former dans le village. Il aidait aussi à notre cher peureux à utiliser les armes à feux et lui montrait leur fonctionnement. Plus je le voyais avec eux, plus il ressemblait à un grand père voulant transmettre son savoir. Il se rapprocha aussi de l’ancien du village et passa ses soirées à lui raconter ses souvenirs de bataille et de vie. L’ancien semblait très intrigué par ses récits et par la haine qui pouvait exister parmi les Hommes. Il lui expliquait en retour que leur peuple vivait en paix avec les différents villages voisins et qu’ils se transmettaient leurs ressources en échange de leur chasse et de leur agriculture.  

En continuant ma promenade, je voyais les caporaux s’entrainer avec les chasseurs du village. Ils apprenaient à chasser les insectes qui nous avaient attaqué et comment s’en protéger. Grâce à leurs armes, ils avaient pu tuer les insectes en les effleurant à peine et surtout, grâce à un mélange d’herbe et de boue pour se dissimuler et donc diminuer leurs émissions infrarouges que pouvaient détecter les créatures. Ils nous avaient expliqué que c’était justement ces infrarouges qui empêchaient les insectes de sortir le jour. Ils mettaient d’ailleurs des immenses feux à l’entrer  des terriers les soirs où l’étoile violette disparaissait. Ceci mis à part, nos caporaux s’entendaient de mieux en mieux avec les chasseurs et commençaient à se sociabiliser en oubliant enfin l’avis du général.

  Au détour d’une cabane, je voyais les docteurs  transmettre leurs connaissances auprès des enfants. Andrea jouait avec les filles du village et racontait comment était la biodiversité et la différence de taille entre nos deux planètes. Elle montrait aussi comment fonctionnaient ses machines de mesure et comment elles pouvaient comparer nos plantes. Les filles s’amusaient à comparer toutes les plantes de la forêt.  Pendant ce temps, les autres scientifiques expliquaient comment notre monde était, son histoire, sa géographie, … Plus ils expliquaient comment nous avions peu à peu détruit notre planète et sa nature, plus les enfants semblaient apeurer et s’inquiétaient de notre venue. Heureusement qu’Andrea suivait ce qu’ils disaient et les rassura en racontant nos inventions, nos capacités de travail de la terre. Les enfants commencèrent à vouloir en savoir plus et les scientifiques partirent dans cette voie en délaissant l’histoire et la géographie. A ce moment-là, je vis les docteurs se disputer sur la meilleure méthode d’agriculture, d’irrigation des terres… Les enfants rirent de bon cœur devant leurs disputes et en rajoutèrent une couche en donnant leur avis sur une méthode puis sur l’autre. Quelle bande de petits garnements !

En finissant cette balade, je me disais que cette vie et cette planète ne méritaient pas de vivre la même chose que notre planète. Ils ne méritaient pas qu’on leur apporte le malheur chez eux. Je voulais  vivre dans ce village et pouvoir vivre une nouvelle vie. Je voulais vivre avec eux et peut être vivre avec Andrea une histoire d’amitié voire plus si affinité. A cette pensée, je n’avais pu m’empêcher de rougir et d’esquisser un sourire.

Le soir même, nous avions décidé de parler entre nous et avec l’ancien du village. Nous voulions savoir si nous devions continuer notre mission. En seulement cinq minutes, nous nous étions mis d’accord sur notre futur. Le général prit alors Andrea par le bras et l’emmena dans le vaisseau. Quelques minutes après, nous entendions un bruit de machines se briser. Nous nous précipitions dehors et nous voyions Sirtz et Andrea  avec un immense sourire aux lèvres. Ils nous racontèrent qu’ils avaient envoyé un message à la Terre leur indiquant que la vie sur cette planète était trop dangereuse et ne proposait aucune ressource intéressante pour la Terre. Après avoir laissé ce message et sans attendre de réponse, ils avaient détruit notre radio. Je fus satisfait de savoir cela. Après avoir ri quelque instant, nous étions partis vers le buffet qui nous attendait pour fêter la construction de notre maison à nous, les explorateurs de l’univers.